Couverture et résumé du livre

Lilly, petite fille rêveuse, se pose des questions sur le monde qui l’entoure. Elle attend impatiemment d’apprendre l’écriture pour pouvoir s’exprimer. Un jour, elle rencontre Sarah, son opposé. Sarah désinvolte n’a peur de rien. Au contact de son amie, Lilly se libère. Son côté artiste la rend créative et pleine d’audace comme Sarah. Malgré les obstacles, la famille étouffante de Lilly, la directrice de l’école méprisante, la petite fille va évoluer et s’affirmer dans le labyrinthe de sa vie.
Les chapitres sont construits à l’aide de poèmes. Ils créent des tableaux qui sont des moments de vie. L’histoire prend des allures de conte. L’ambiance poétique, mélancolique, est très présente.
Mon avis global
L’auteure aborde en moins de 100 pages des sujets vastes et Ă dĂ©bats, le tout dans un cocktail de poĂ©sie et de voltiges. Nous suivons les aventures de Lilly, une petite fille aux rĂ©flexions infinies, une enfant avide de dĂ©couvertes et de voyages. J’ai adorĂ© la suivre dans ses moments de joie et de peine. J’aime la lĂ©gèretĂ© et la grâce que dĂ©gagent cette Ă©criture soignĂ©e. Je me suis identifiĂ©e Ă l’Ă©criture centrĂ©e sur l’imaginaire, sans pour autant perdre de vue la rĂ©alitĂ©. Nous voyons le monde Ă travers les yeux d’une petite fille aux ambitions très fortes, et je vais sans plus attendre vous parler de ce qui m’a particulièrement plu, ainsi que des quelques coquilles que j’ai pu ressentir (bien entendu, c’est un avis subjectif).
Les points forts
~ Les personnages sont très bien amenĂ©s. Des descriptions fortes et singulières, sans trop en faire non plus. La dose qu’il faut pour les apprĂ©cier ou les dĂ©tester, tout simplement.
~ Les thèmes abordĂ©s (Ă la fois un point fort et un point faible selon moi, je m’explique Ă la fin de la chronique) qui sont très importants puisqu’il est nĂ©cessaire de nos jours d’en parler. L’environnement, le harcèlement scolaire, la pĂ©dophilie (rien de violent ni de direct dans ce livre ne vous inquiĂ©tez pas), les jugements, le racisme, l’homophobie, etc.
~ La fin. Brutale et bonne. Elle m’a plu.
Les points faibles
~ Quelques petites erreurs de ponctuation qui ne gĂŞnent pas la lecture.
~ Beaucoup de rĂ©pĂ©titions au niveau des prĂ©noms. Ou inversement, concernant le père de Lilly, je me suis demandĂ©e un moment s’il Ă©tait nommĂ©, parce que je ne l’avais que très peu lu et, de ce fait, oubliĂ©.
~ Par moments, je n’ai pas eu l’impression que c’Ă©tait bien Lilly qui disait de tels mots (sachant surtout qu’elle est encore trop jeune pour savoir lire). Je ne dis pas qu’un enfant doit forcĂ©ment avoir l’air idiot (et quelle horreur quand on tombe sur ce genre de livres !) mais ses phrases sont moins complexes et moins bien construites que celles d’un adulte.
Les sujets Ă dĂ©bats : c’est bien, mais pas quand il y en a trop.
J’aborde ici un point spĂ©cial qui a fait que je suis sortie mitigĂ©e de ma lecture. Je rappelle que je respecte absolument tout et tout le monde et que j’adhère aux causes dont parle l’auteure. Je vais faire de mon mieux pour ne pas trop dĂ©voiler un des axes de l’histoire dont je m’apprĂŞte Ă parler.
Le danger de vouloir trop en dire est de se contenter de survoler les sujets. Bien entendu, ce ne sont pas les thèmes principaux du livre. C’est donc comprĂ©hensible que les sujets Ă dĂ©bats ne soient pas trop mis en avant. Cependant, entre le risque de faire sortir le lecteur de l’intrigue et celui de passer les problèmes du XXIe siècle juste pour en parler, c’est très dĂ©licat Ă Ă©crire.
Dans Lilly et le labyrinthe, je suis sortie de l’intrigue quand les paragraphes Ă©taient consacrĂ©s Ă ce que pensait Lilly de tout ce qui touche le monde : le rĂ©chauffement climatique, le harcèlement, etc. Ce qui m’a surtout dĂ©rangĂ©e, c’est la question de l’homosexualitĂ©. Dans l’histoire, il me semble que son âge n’est pas donnĂ©. Mais Lilly ne sait pas encore lire, j’en dĂ©duis donc qu’elle a autour de 5 et 6 ans, soit bien avant la pubertĂ© et la dĂ©couverte de l’orientation sexuelle. Peut-ĂŞtre est-elle prĂ©coce ? Cela m’a tout de mĂŞme perturbĂ©e et la relation qu’elle entretient avec la jeune fille en question aurait pu rester Ă ce qu’elle en Ă©tait dans la première partie de leur relation, que j’ai trouvĂ©e très belle. Le lecteur s’imagine dĂ©jĂ que plus tard elles pourraient se rapprocher en ce sens, le texte est assez direct pour qu’on le comprenne.
Quel lectorat ?
Le livre paraît axé sur un public très jeune. Il convient pourtant tout aussi bien à des adolescents et des jeunes adultes.
Qui est l’auteure ? OĂą se procurer son roman ?

Blanche Martire, jeune auteure de vingt-six ans découvre l’écriture à 14 ans quand elle quitte le collège à la suite de harcèlement. L’écriture lui permet de raconter son expérience et de s’en détacher. Elle obtient son baccalauréat et devient volontaire en service civique. Elle intervient dans les classes pour sensibiliser les élèves, enseignants et surveillants à la violence scolaire. Aujourd’hui elle continue plus que jamais d’écrire, et est l’auteur de plusieurs manuscrits.
Source : Babelio
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